Interview avec Monsieur Jean-Claude DEKA LUNDU, Président de l’ACAME sur la participation de l’ACAME à la 72ème session du comité régional de l’OMS Afrique
OMS Afrique
Question 1: Monsieur le Président, qu’est ce qui justifie la participation de l’ACAME à la 72ème session du comité régional de l’OMS Afrique à Lomé (Togo) ?
Il est de bon aloi pour l’OMS, conformément aux privilèges accordés aux Acteurs Non Étatiques, d’inviter ceux-ci aux rencontres tels que l’Assemblée Mondiale de la Santé et les différents Comités Régionaux. C’est en vertu donc de son statut d’acteur Non Étatique en relation officielle avec l’OMS depuis 2018, que l’ACAME participe à cette réunion annuelle. Il faut noter que depuis 2019, les sessions de l’Assemblée Mondiale de la Santé (AMS) et des comités régionaux se sont tenus en mode virtuel du fait de la pandémie de la COVID19.
2022 est une année de reprise des sessions de travail en mode présentiel. Aussi, je précise que dans le cadre de cette collaboration officielle avec l’OMS, nous participons à plusieurs rencontres techniques telles que celles de l’Initiative Covax mais aussi de la Fondation OMS. C’est donc à la fois un devoir et un honneur de participer pour apporter nos modestes contributions pour la santé et spécifiquement pour garantir une disponibilité et une accessibilité des produits de santé de qualité aux populations africaines.
Il est de bon aloi pour l’OMS, conformément aux privilèges accordés aux Acteurs Non Étatiques, d’inviter ceux-ci aux rencontres tels que l’Assemblée Mondiale de la Santé et les différents Comités Régionaux. C’est en vertu donc de son statut d’acteur Non Étatique en relation officielle avec l’OMS depuis 2018, que l’ACAME participe à cette réunion annuelle. Il faut noter que depuis 2019, les sessions de l’Assemblée Mondiale de la Santé (AMS) et des comités régionaux se sont tenus en mode virtuel du fait de la pandémie de la COVID19.
2022 est une année de reprise des sessions de travail en mode présentiel. Aussi, je précise que dans le cadre de cette collaboration officielle avec l’OMS, nous participons à plusieurs rencontres techniques telles que celles de l’Initiative Covax mais aussi de la Fondation OMS. C’est donc à la fois un devoir et un honneur de participer pour apporter nos modestes contributions pour la santé et spécifiquement pour garantir une disponibilité et une accessibilité des produits de santé de qualité aux populations africaines.
Question 2:Quelle appréciation faites-vous de votre participation ?
Cette 72ème session a été riche tant sur la qualité des discussions, les thématiques de l’agenda, mais aussi du fait que l’OMS reste attentive aux propositions formulées par les Acteurs non étatiques.
La mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle par une meilleure protection contre les risques financiers, le plan d’action global pour la santé mentale 2013-2030 dans la Région africaine de l’OMS, la définition du cadre pour la maîtrise de l’élimination et l’éradication intégrées des maladies tropicales et à transmission vectorielle dans la Région africaine, l’élaboration d’une stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et la gestion des situations d’urgence 2022-2030 et enfin, le renforcement des compétences des professionnels de la santé sont autant de sujets pour lesquels les préoccupations de l’ACAME sont bien prises en compte. C’est l’occasion pour nous de remercier de vives voix l’OMS et l’ensemble des ministres de la santé de la région africaine pour tous ces engagements.
La présence remarquable des hauts responsables sanitaires régionaux et internationaux rencontrés au cours de cette 72ème session facilitera très certainement la mise en œuvre du plan de travail par une plus grande implication et facilitation des différents acteurs.
Cette 72ème session a été riche tant sur la qualité des discussions, les thématiques de l’agenda, mais aussi du fait que l’OMS reste attentive aux propositions formulées par les Acteurs non étatiques.
La mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle par une meilleure protection contre les risques financiers, le plan d’action global pour la santé mentale 2013-2030 dans la Région africaine de l’OMS, la définition du cadre pour la maîtrise de l’élimination et l’éradication intégrées des maladies tropicales et à transmission vectorielle dans la Région africaine, l’élaboration d’une stratégie régionale pour la sécurité sanitaire et la gestion des situations d’urgence 2022-2030 et enfin, le renforcement des compétences des professionnels de la santé sont autant de sujets pour lesquels les préoccupations de l’ACAME sont bien prises en compte. C’est l’occasion pour nous de remercier de vives voix l’OMS et l’ensemble des ministres de la santé de la région africaine pour tous ces engagements.
La présence remarquable des hauts responsables sanitaires régionaux et internationaux rencontrés au cours de cette 72ème session facilitera très certainement la mise en œuvre du plan de travail par une plus grande implication et facilitation des différents acteurs.
Spécifiquement, sur la couverture sanitaire universelle, les centrales d’achats jouent un rôle important pour la disponibilité et l’accessibilité en médicaments essentiels qui constituent un pilier important dans la prise en charge des malades et dans l’offre des soins. Le système d’approvisionnement des médicaments en Afrique devra être renforcé et amélioré pour atteindre les objectifs assignés aux Etats dans le domaine de la santé mondiale. Pour cela, nous sommes, au niveau de l’ACAME, fortement engagés à renforcer les compétences des acteurs de la chaine d’approvisionnement grâce au Centre de Formation et d’Expertise de l’ACAME (CFEA) qui débute ses premières formations dès décembre 2022.
Enfin, nous soutenons la mise en œuvre de l’Agence Africaine du Médicament (AMA), et nous tenons à remercier Mme Minata Samate Cessouma Commissaire Santé, Affaires humanitaires et Développement social de l'Union Africaine (UA), pour son engagement sur la problématique de l’autosuffisance des produits de santé dont le continent devra assurer son indépendance grâce à la production locale soutenue par les achats groupés. Nos remerciements vont aussi à Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS et Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, pour les différentes opportunités de collaborations offertes.
Enfin, nous soutenons la mise en œuvre de l’Agence Africaine du Médicament (AMA), et nous tenons à remercier Mme Minata Samate Cessouma Commissaire Santé, Affaires humanitaires et Développement social de l'Union Africaine (UA), pour son engagement sur la problématique de l’autosuffisance des produits de santé dont le continent devra assurer son indépendance grâce à la production locale soutenue par les achats groupés. Nos remerciements vont aussi à Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS et Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, pour les différentes opportunités de collaborations offertes.
Question 3:Parlant du Centre de Formation et d’Expertise de l’ACAME, que peut-on attendre de manière concrète de cette stratégie de renforcement des capacités tant promue par l’ACAME ?
Notons que les dirigeants avec ses Centrales membres restent très préoccupés par la question de l’offre en médicaments qu’il faut apporter à tout prix aux populations africaines. Dans le cadre des soins de santé primaires les Centrales assurent déjà la couverture en médicaments essentiels de nos formations sanitaire mais cela doit s’étendre à d’autres molécules jugées incontournables pour la prise en charge des maladies tropicales négligées. C’est le défi à relever : il faut que les programmes de lutte de ces différentes maladies travaillent en parfaite collaboration avec nos Centrales ce qui n’est pas le cas actuellement dans plusieurs Pays. L’ACAME tient à renforcer ce lien entre les différents programmes ainsi qu’avec les différentes firmes pour un approvisionnement régulier et à moindre coût de ces médicaments pour une accessibilité garantie en faveur des malades. Et ici le rapprochement entre les directions des Centrales et leurs autorités sanitaires des pays membres de l’ACAME est vivement recommandé.
Pour y parvenir, le renforcement de capacités de tous nos acteurs et professionnels du secteur du médicament est primordial. Nous avons mené une étude entre 2021 et 2022 et les résultats confirment que nous sommes sur la bonne lancée avec une identification des axes ou thématiques prioritaires. Le renforcement des acteurs de la chaine d’approvisionnement des 22 pays membres du réseau mais aussi de tout le continent, se fera donc grâce à notre centre d’excellence qu’est le CFEA.
Notons que les dirigeants avec ses Centrales membres restent très préoccupés par la question de l’offre en médicaments qu’il faut apporter à tout prix aux populations africaines. Dans le cadre des soins de santé primaires les Centrales assurent déjà la couverture en médicaments essentiels de nos formations sanitaire mais cela doit s’étendre à d’autres molécules jugées incontournables pour la prise en charge des maladies tropicales négligées. C’est le défi à relever : il faut que les programmes de lutte de ces différentes maladies travaillent en parfaite collaboration avec nos Centrales ce qui n’est pas le cas actuellement dans plusieurs Pays. L’ACAME tient à renforcer ce lien entre les différents programmes ainsi qu’avec les différentes firmes pour un approvisionnement régulier et à moindre coût de ces médicaments pour une accessibilité garantie en faveur des malades. Et ici le rapprochement entre les directions des Centrales et leurs autorités sanitaires des pays membres de l’ACAME est vivement recommandé.
Pour y parvenir, le renforcement de capacités de tous nos acteurs et professionnels du secteur du médicament est primordial. Nous avons mené une étude entre 2021 et 2022 et les résultats confirment que nous sommes sur la bonne lancée avec une identification des axes ou thématiques prioritaires. Le renforcement des acteurs de la chaine d’approvisionnement des 22 pays membres du réseau mais aussi de tout le continent, se fera donc grâce à notre centre d’excellence qu’est le CFEA.